L’œuvre de cet artiste français se nourrit de l’élément blanc.
Il construit son œuvre par la recherche d’un espace intemporel en associant les formes
par un aérien collage de lignes et de matières peintes.
Depuis l’époque « peinture-Musique » avec le compositeur Jean-Baptiste Loussier,
Il a entretenu la résonnance colorée qu’il guide aujourd’hui
à la lisière de la lumière qui fait vibrer ses toiles.
Pour O.Mérijon, sa peinture est un miroir, celui d’un monde éclaté
qui ne perdurera qu’en se construisant de ses mille facettes.
Œuvres silencieuses, miroir à contempler,
A la différence d’un lieu connu et partagé, l’atelier, où les Whites récents sont accrochés
sur le blanc des murs peints à la chaux, est marqué par le besoin qu’a le peintre
de se retrouver en lui-même, fermant sa porte à tout ce qui pourrait le déranger.
Au Musée de la Poste, de mai à juillet 2000, l’exposition “idée-croisée” lui permit de présenter
ses premiers Whites ; il se lia d’amitié avec Jacques Perry, l’auteur de “La vie d’un païen”.
“A la différence des galeries et d’une certaine vie mondaine,
le musée est un lieu où l’on ne se détourne pas de l’essentiel”.
Il faut s’approcher d’un White avec discernement, de front assurément, mais aussi de biais.
Là on verra le dessein subtil, on se nourrira des blancs,
d’une harmonie inouïe, traités par la pâte qui s’emplit de lumière.
Son parcours d’artiste l’a mené à la rencontre de poètes, d’écrivains, de compositeurs.
“J’aime l’art de l’écriture, il attise en moi la quête que j’ai de l’espace juste et de la sonorité.”
“Lire mon ami Jean-Claude Brisville dans “Le Souper”, percevoir un poème de Jean Lalou,
imaginer avec pertinence le blanc avec André Bay,
c’est aussi atteindre à une crête ciselée.”
Sa tendance pour le livre a normalement porté le peintre vers l’illustration,
l’écriture de nouvelles et le décor de reliures d’art.
Sa nouvelle “4 fauteuils blancs” éditée par la revue de poésie Florilège
et les reliures Whites faites en collaboration avec Jacqueline Poydenot
sont la finalité de ce travail dévoilé au
Musée du Livre et de la Reliure “Bibliotheca Wittockiana” de Bruxelles.
Le photographe Claude Gaspari, qu’il aime retrouver,
lui parle souvent du blanc qui transparaît
dans “La Cité Idéale” du Musée d’Urbino dans les Marches en Italie.
Comme le monde de l’art est une invitation,
O.Mérijon se devait de mettre le spectateur à l’œuvre.
Le peintre invite à voir, à regarder,
à explorer, à exploiter cette offre.